QUI NOUS SOMMES

 
 
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Il y a cette lumière rare, un peu ocre, qui passe parfois par la fenêtre de mon atelier. Mes fleurs baignent dedans. Le temps se fige. Un dernier instant de beauté avant de faner, comme une sorte de confidence. J'ai eu envie de partager ça. Mais comment? Moi qui suis tellement du côté de la vie, comme ancienne sommelière, du côté du vivant, comme cueilleuse de champignons et de fleurs sauvages, comment fixer leur temps? J'ai rencontré l'oeil de Laura. 

Julie

Une chaise en rotin, un peu de terre par terre... Une carte postale décolorée, un chapeau de fourrure... La première fois que j'ai photographié les fleurs de Julie, mon regard a été séduit par les objets qui habitent son espace. Mon œil aime ce qui est imparfait, ou parfait dans son imperfection. Mon œil aime ce qui raconte une histoire. Dans ma pratique je m'entête à n’utiliser que la lumière naturelle, celle que nous offre le jour. Il faut nous voir, Julie et moi, juchées sur des échelles rouillées, bouquet échevelé à la main, pour saisir la musique parfaite d'un dernier rayon de soleil.   

Laura

Grace et Flore pourrait se résumer à cette simple idée : capter le dernier chant des fleurs. Parfois ça sonne comme une symphonie, parfois c’est une ballade folk.